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Docteur
Robert Larsonneur
Dirigeant Dynacom Business
France-PNL
France-HYPNOSE-Formation |
AVERTISSEMENT
Vous trouverez de nombreuses pages sur jecommunique.com
et sur nos nouveaux sites
www.jecommunique.com
est né le 22 juillet 2000
nous l'avons conservé
sous sa forme ancienne...
parce qu'il contient des centaines d'articles que nous réactualisons
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Sommaire:
la tribune libre de jecommunique.com
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Tribune
libre |
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Bienvenue dans la nouvelle
rubrique de jecommunique.com.
Jecommunique.com ouvre ses portes aux auteurs compétents et
talentueux, Antoni Girod a ces deux qualités, je suis donc
particulièrement heureux de l'accueillir.
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Sport:
le paradoxe du résultat.
par Antoni GIROD
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Depuis
la rénovation en 1986 des Jeux Olympiques par le baron Pierre
de Coubertin, le sport n'a cessé de se développer et
d'exercer une influence déterminante sur l'évolution de
notre société moderne. Aujourd'hui, une Coupe du Monde de
football rassemble dans le même temps autour d'un même
centre d'intérêt plus d'individus que n'importe quelle autre
activité humaine. Bel exemple de synchronisation planétaire...
Les enjeux ne sont plus simplement sportifs : ils sont devenus
économiques et politiques. Longtemps avant le début de la 1ère
épreuve, les jeux Olympiques font l'objet d'une compétition
acharnée entre pays candidats à leur organisation. Leurs
tractations sont souvent souterraines et longues et les retombées
larges et éloignées du sport. Les J.O. 2008 de Pékin ont
fait couler beaucoup d'encre à ce sujet...
La belle phrase du Baron : "L'essentiel, c'est de
participer", n'est plus vraiment d'actualité. Elle a
depuis longtemps été remplacée dans les médias par :
"Seule la victoire est belle". Le sportif n'existe
que par ses résultats. Le spectre de la défaite et des
contre-performances a vite fait de la précipiter dans les
oubliettes des chroniques sportives. Les Bleus champions du
monde élevés au rang de demi-dieux de 1998 à 2002 eurent tôt
fait d'être raillés et mis à bas dès lors que leur
brillante étoile les eut quittés. Marie-José Pérec, la
gazelle étincelante des Jeux de Barcelone et d'Atlanta, après
son naufrage sportif et médiatique des Jeux de Sydney, se vit
interdire l'accès à un stade d'entraînement chez elle à la
Guadeloupe. En célébrant à grand renfort de paillettes et
de olas les exploits des athlètes et des équipes qui
gagnent, en mettant en scène à longueur d'année ce culte de
la victoire, les chaînes de télévision et les magazines spécialisés
ont fini par créer une fascination pour le résultat qui
occulte la réalité du sport. En se laissant abuser par le
miroir déformant des médias, on pourrait en arriver à
croire que si seule la victoire est belle, c'est que forcément
la défaite est laide ou encore que si un individu n'existe
que par ses résultats, alors l'absence de résultats le
condamne au néant et à la nullité.
Or, il est réconfortant de constater que le parcours d'un
champion est jalonné de réussites et d'échecs, de défaites
et de victoires. Et ce qui fait précisément la différence
entre le champion et les autres, ça n'est pas son aptitude à
gagner, mais cette capacité exceptionnelle et hors du commun
de résister à la fois à l'échec et à la réussite, d'être
capable de surmonter la frustration, les regrets et le découragement
liés à la défaite tout en évitant le relâchement,
l'euphorie et l'autosatisfaction liés à la victoire.
Lorsqu'on prête un oeil et une oreille attentifs aux paroles
des champions, on se rend compte qu'il y a, chez ces sportifs
qui gagnent plus souvent que les autres (il faut bien le
dire), un rapport au résultat fait de détachement et
d'acceptation. Et en même temps, une volonté farouche de
s'engager à 100% dans l'action, une détermination sans borne
à agir, à avancer, quoi qu'il arrive, quels que soient les
obstacles.
Le secret de leur efficacité pourrait bien résider dans
cette faculté à se concentrer sur l'action et non sur les résultats,
à se fixer sur ce qui dépend de soi. Bien sûr, tout le
monde veut gagner, tout le monde veut avoir des résultats. Si
l'on admet en toute logique que les résultats dépendent des
actions entreprises, alors il est juste de dire que plus un
individu se concentre sur les actions à mener et plus il
accroît ses chances d'obtenir des résultats. En mettant
ainsi le résultat en arrière plan, il peut aborder défaite
et victoire d'un esprit égal sans dévier de sa trajectoire.
A l'inverse, plus il se focalise sur le résultat, plus il se
crispe sur l'enjeu, plus il perd de vue les actions à
entreprendre, et plus ses chances d'obtenir ces résultats
s'amenuisent. Car, en se trompant d'objectif, il génère sans
s'en rendre compte une pression limitante. Dès lors, défaite
et victoire exercent sur lui une emprise dont il n'a pas idée.
C'est là le paradoxe du résultat : plus je veux le résultat,
moins je l'obtiens et plus je lâche prise sur le résultat,
plus j'ai prise sur lui.
La plupart des champions d'exception l'ont compris et c'est
cette attitude vis à vis du résultat qu'il paraît intéressant
de modéliser chez eux. Elle tient en une phrase :
"L'enjeu ne doit pas tuer le jeu".
Formulée affirmativement, elle devient :
"Le jeu prime sur l'enjeu".
Néanmoins, quand on voit de plus en plus de couronnes et de médailles
entachées de suspicion, on peut se demander à juste titre si
le monde sportif n'est pas en trait de créer des anti-modèles.
Qu'est-ce qui pousse un sportif et son entourage à utiliser
des moyens non écologiques tels que le dopage et la
corruption pour parvenir à leurs fins ? L'engrais de ces deux
fléaux du sport moderne, c'est précisément la recherche
obsessionnelle de titres et de records, la fascination du résultat,
rendue plus grand encore par la pression médiatique, économique
et politique.
La fin justifie t'elle les moyens ? Les enjeux périphériques
au sport ne sont-ils pas en train de tuer le sport, de vider
le champion de son aura et de priver les jeunes générations
de modèles éthiques pour grandir et avancer sur le chemin de
la vie ?
Si c'est une efficacité écologique sur le long terme que
l'on recherche, alors les modèles sont à choisir avec
discernement et il convient de gratter pour voir ce qu'il y a
derrière le papier glacé des magazines et au-delà du
mirage de l'écran de télévision...
Sportivement - Antoni Girod
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